En septembre dernier, l’association Opération Mer Propre a fait une surprise à ses membres : une sortie au large d’Antibes pour aller voir les cétacés de Méditerranée. C’est un cadeau de la part de la SARL Exocet, spécialisée dans les tours avec les baleines et dauphins. L’engagement d’Opération Mer Propre pour la préservation de la Méditerranée leur plaît beaucoup, et nous offrir cette sortie en fin de saison est un moyen de nous remercier pour notre bénévolat.

L'équipe Opération Mer Propre
L’équipe Opération Mer Propre – photo Euphotica (comme toutes les autres de cet article, merci @euphotica 🙂 )

La météo n’étant pas toujours clémente, on a dû reporter cette sortie plusieurs fois avant le fameux jour J ! Tous aussi passionnés de la mer les uns que les autres, c’est avec notre équipement d’apnée et un grand sourire que nous sommes montés sur le bateau au port d’Antibes ! C’est un beau bateau de 13 mètres nommé Moguntia qui nous transportera ce jour là !

Le capitaine JC et son acolyte Gwenaël nous accueillent à bras ouvert avec un café et leur bonne humeur. L’un est un ancien pécheur, grand marin, et l’autre est biologique marin, guide et kinésithérapeute… nous sommes entre de bonnes mains !

Au programme

Le programme est de naviguer au large d’Antibes à la recherche des animaux marins : rorquals communs (baleines), dauphins, tortues. Mais l’objectif est aussi de constater et d’analyser la pollution plastique au large de nos côtes et à proximité du courant marin liguro-provençal. Nos opérations de dépollution sont proches des côtes en général, et aller un petit peu au large nous a permis de faire ce nouveau constat avec nos accompagnateurs.

Plaisir et tristesse : baleines et pollution plastique

Baleine au large d'Antibes

Cette balade nous a fait décrocher d’immenses sourires quand nous avons vu des baleines. Elle nous a par contre mis au plus grand désespoir quand, à plus de 20 miles des côtes, nous avons découvert que le courant où on plongeait était rempli de plastique mélangé au plancton. Il y en a partout, et c’est affolant : des déchets plastiques à usage unique, plus ou moins récents et qui se confondent avec le plancton, nourriture de la faune marine.

Notre équipe de plongeurs bénévoles en a ramassé une bonne dizaine de kilos, travail de fourmis car la plupart de ces déchets, abîmés par le soleil et l’eau salée se désintègrent en micro plastiques. Nos capitaines, pendant que nous faisions la collecte, ont prélevé des échantillons de plancton pour les transmettre à un laboratoire d’analyse !

Une autre source majeure de pollution constatée au fil des années vient des événements festifs en été. Les ballons de baudruches, gonflés à l’hélium volent au gré des vents et tombent à la fin de leur course dans la mer. Vendus par milliers dans les fêtes foraines ou encore largement utilisés lors des mariages, c’est au milieu de la mer que nos marins les retrouvent. Ce problème écologique tue à petits feu la faune marine et pourrait être évité en contrôlant la vente de ce genre d’objets plastiques dévastateurs.  

Avec L’abeille qui emballe et mes engagements associatifs, je vis mon rêve : agir pour un monde plus sain ! Mettre un pied dans l’univers de la biologie marine et observer les cétacés, à quelques dizaines de kilomètres de Nice, c’était une journée extraordinaire.

Prenons conscience de l’étendue du problème

Une journée dont je rends compte et qui doit permettre de prendre encore plus conscience de l’envergure du problème. Il est international, avec les vortex de plastique de tous les océans du monde. Mais il est aussi en face de chez nous, que ce soit avec les mégots de cigarettes dans le caniveau ou cette marée étouffante de plastique qui erre au gré du courant de Ligure.

Et agissons !

Agissons maintenant avec les moyens que nous possédons : consommation locale, boycott des produits sur-emballés, zéro déchet, communication, engagement auprès d’associations … Après tout … soyons le changement que nous souhaitons voir dans ce monde.